Insécurité : les habitants des zones rurales se sentent plus vulnérables

Le sentiment d’insécurité tend à se généraliser. Les habitants des campagnes se disent moins en sécurité que leurs homologues des grandes villes. Les statistiques laissent pourtant croire que le problème concerne l’ensemble de la population.

 

Les ruraux vivent plus dans l’insécurité

Les populations du monde rural se sentent moins en sécurité. Une enquête dirigée par ONDRP – Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales – et publiée le mois dernier conclut que les effectifs des personnes ne se sentant pas en sécurité chez eux sont passés à 14 % entre l’année 2010 et 2012. Les auteurs de l’étude confirment que ce chiffre a progressé de deux points si on le compare à son niveau de 14 % enregistré durant l’intervalle de temps 2007-2009. L’organisme indique par ailleurs que ces individus ont d’autant plus peur lorsqu’ils se trouvent dans des espaces reculés. Les techniciens de l’Observatoire notent également que ces populations ressentent fréquemment ce sentiment d’insécurité qu’elles habitent au fin fond de la campagne ou qu’ils résident dans un quartier chaud.

L’ONDRP ne manque toutefois pas de noter que la situation reste inquiétante un peu partout sur territoire national. Cette structure indique que le nombre de cambriolages enregistrés dans l’Hexagone augmente cette année de 7,2 % en variation annuelle. Les auteurs de ce sondage ajoutent que les cas de vols perpétrés au niveau des habitations principales ont augmenté de 11,3 % durant le même intervalle de temps, c’est-à-dire : 2010-2012, ce qui représente 23 300 cambriolages supplémentaires pendant les douze derniers mois. L’observatoire conclut que l’on déplore dans l’Hexagone un vol suivi d’infraction toutes les quatre-vingt-dix secondes. La même enquête avance que les actes de vandalisme peuvent concerner un Français sur dix.

 

L’État veut prendre le taureau par la corne
Conscient de la gravité de la situation, le gouvernement entend prendre les mesures qui s’imposent pour rétablir le calme chez les populations. Le ministre en charge de l’Intérieur, Emmanuel Vals dévoile sa stratégie de lutte contre l’insécurité. Cette dernière comporte quatre volets. En tout premier lieu, il faut s’attaquer sur les foyers de délinquance. Les plans de lutte seront élaborés à partir de ces bases qui serviront notamment de source d’informations pour les structures chargées de mener les actions. La deuxième étape de cette politique consiste à renforcer la présence des forces de l’ordre dans les rues et les lieux publics.
L’État entend également prendre des dispositions permettant d’assurer la sécurité des opérateurs qui tiennent des commerces. Le gouvernement prévoit d’installer au niveau de ces locaux un bouton d’alerte qui servira à avertir instantanément les responsables de la sécurité si jamais un cambriolage se produit. Ce dispositif transmettra les informations relatives aux coordonnées de la victime. Ce qui facilitera les interventions de la police. Par ailleurs, un système de marquage invisible sera utilisé pour pister les auteurs de ces actes de cambriolage. Cette technique est déjà en phase d’expérimentation dans la ville de Saint-Denis. M Vals entend également impliquer les professionnels de la sécurité et aussi les entreprises d’assurance dans tout le processus. Ce membre de gouvernement assure enfin que les infrastructures de télésurveillances seront renforcées pour dissuader les cambrioleurs. Ces équipements grâce aux enregistrements peuvent aussi aider les membres de la force de l’ordre dans l’arrestation des voleurs.




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