Alarmania | 
5 décembre 2013 | 
2:18 | 
Les statistiques relatives aux vols et cambriolages restent préoccupantes malgré la mise en oeuvre d’un plan de lutte contre la délinquance plus efficace.
Hausse de 44 % des cambriolages
Les dernières statistiques publiées par l’ONDRP – Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales – font état d’une augmentation de 18 % du nombre de cambriolages signalés aux responsables de la sécurité entre 2008 et 2012. Cette structure ajoute que les habitations principales sont les principales cibles des bandits avec un accroissement de 44 % des vols commis dans les résidences. La même source poursuit que la situation reste alarmante pour la période octobre 2012 et septembre 2013, mais les chiffres ont évolué à un rythme moins soutenu. En effet, les cambriolages ont progressé de 12 % en variation annuelle dans les zones sous surveillance de la gendarmerie alors que la hausse est de 8,8 % dans les villes protégées par la police. Par ailleurs, l’on apprend de la même étude que les cambrioleurs s’attaquent également aux logements secondaires.
D’après toujours les informations communiquées par l’ONDRP, les habitants de la région ÃŽle-de-France restent parmi les plus exposés aux vols et aux cambriolages. 4,1 % des ménages franciliens ont déjà été victimes d’infraction alors que cette proportion est de 4,2 % dans la Haute-Normandie. En fait, toutes les villes du territoire de l’Hexagone sont concernées par le problème de délinquance. Les statistiques révèlent que 3,9 % de la population du Languedoc Roussillon a déjà été cambriolée. Ce chiffre se situe à 3,7 % dans le Nord-Pas-de-Calais contre 3,4 % dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. L’observatoire note que les cambrioleurs opèrent souvent durant l’absence des occupants des maisons. L’ONDRP tient à prévenir d’ores et déjà la population que les voleurs sont d’habitude très actifs durant le mois de décembre.
Une stratégie de lutte commune
Les membres de la police et ceux de la gendarmerie sont parfaitement conscients de cette situation. C’est pour cette raison que ces dernières – sous la houlette du ministère en charge de l’Intérieur – ont décidé depuis septembre dernier de mettre en place une stratégie commune de lutte contre la délinquance. Baptisée PLCC – Plan de lutte contre les cambriolages -, ce programme s’appuie sur une synergie des actions menées par les forces de l’ordre. Sa mise en oeuvre implique des échanges d’informations entre les différentes structures chargées des enquêtes en l’occurrence les Cac – Cellules anti-cambriolage – de la police et les Gelac – Groupes d’enquête et de lutte anti-cambriolage – Opérationnels au niveau de la gendarmerie.
Pour mener à bien cette stratégie, l’État entend augmenter les effectifs de la police et de la gendarmerie chargés de la sécurité dans les villes tendues. Cela permet de renforcer la présence des éléments des forces de l’ordre sur le terrain. Les responsables de la sécurité en appellent également à la collaboration de la population. Cette dernière est invitée à signaler la présence de personnes suspectes dans les différents quartiers. Au vu des statistiques diffusées par l’ONDRP, il faut reconnaître que les actions entreprises par le gouvernement semblent fournir de bons résultats. Laurent Chavanne, CSD – Chef de la sûreté départementale – de Loire-Atlantique fait par exemple savoir que le concours de la Cac a permis de mettre la main sur un jeune délinquant qui a cambriolé une vingtaine de logements dans un quartier pavillonnaire.
